Histoire de la MIA
Chaque semaine, un petit bout de l’histoire de la MIA, des graines qui ont fait germer l’idée à la construction de cet endroit si particulier !
Le lancement de l’aventure de la Maison de l’Intelligence Artificielle à l'automne 2018
Depuis quelques années déjà, les nouvelles technologies bouleversent nos modes de vie. C’est une véritable révolution du numérique qui impacte chaque secteur, chaque milieu : l’économie, l’industrie, les transports, la santé, les collectivités et toute relation humaine. De nombreuses inventions techniques ont transformé notre monde : l’électricité, le moteur, internet… Étape par étape elles ont modifié la face du monde. Et l’Intelligence Artificielle est l’une de ces technologies disruptives. Il s’agit de la grande aventure du 21ème siècle, celle dont les applications modifient la société en profondeur et influencent l’homme.
Face à ces nouveaux défis, le Président du Département des Alpes-Maritimes, Charles Ange Ginésy, désirait inscrire les Alpes-Maritimes dans une dynamique de coopération et de progression technique et technologique, en particulier au travers de l’Intelligence Artificielle. C’est ainsi qu’il exprima le souhait de créer, dans l’ambition du SMART Deal, une Maison de l’Intelligence Artificielle.
Celle-ci avait pour but initial :
- de sensibiliser, éduquer le grand public à cette nouvelle technologie en mettant en scène l’ensemble de l’écosystème numérique concerné (objets connectés, intelligence artificielle, exploitation de la donnée, big data, blockchain…) ;
- en s’inscrivant dans la politique éducative du Département à destination des collèges pour acculturer et former les collégiens ;
- tout en favorisant l’innovation et la recherche en « incubant » dans cette maison des projets IA portés par des chercheurs ou dans le cadre de partenariats initiés au travers du SMART Deal, afin de répondre à des problématiques ou besoins des usagers en lien avec les missions de la collectivité (solidarités humaines, éducation…).
Des objectifs que l’on retrouve aujourd’hui dans les missions de la MIA !
Où implanter la MIA ?
A l’époque, on se posait la question de la localisation de la future Maison de l’Intelligence Artificielle : plusieurs pistes étaient envisagées !
La première considérait la construction d’un bâtiment adapté aux besoins sur un terrain idéalement situé sur le territoire de la technopole de Sophia Antipolis… et trois options se présentaient sur des superficies allant de 6 000 à 20 000m² ! Néanmoins, cela posait un problème de temps : en additionnant tous les délais standards des phases administratives et de chantier, le bâtiment ne serait disponible que quatre ou cinq ans plus tard… Ce qui était vraiment long pour la collectivité qui souhaitait accueillir le public dans la future MIA au plus tôt !
On commença donc à se tourner vers une deuxième option : utiliser des locaux déjà existants. L’un d’entre eux suscitait un intérêt tout particulier : l’un des premiers bâtiments construit à Sophia Antipolis avec une belle pyramide pointant vers le ciel, hautement symbolique pour illustrer cette nouvelle ère technologique et abritant alors le laboratoire INPHYNI du CNRS ! Cela rappelle quelque chose, non ?
A quoi ressemblerait-elle ?
Mais au-delà de la question du bâtiment, on commença à réfléchir à ce que pourrait contenir une Maison de l’Intelligence Artificielle ! On parlait déjà à l’époque d’y adresser, outre l’Intelligence artificielle, les enjeux de la data et de la blockchain et pour le reste, on esquissa quelques idées !
Un véritable travail se fit au travers d’un groupe projet constitué d’experts du SMART Deal et des forces du Département des Alpes-Maritimes. On envisagea deux versions de la MIA…
1.Un logement intelligent
La première suggérait de structurer l’ensemble telle une véritable maison composée de chambres, cuisine, pièces à vivre, extérieur, garage… L’aspect extérieur se voulait futuriste et respectueux de l’environnement. Quant aux pièces, elles seraient intelligentes, contiendraient des solutions d’IA, technologies innovantes et domotique. On imaginait :
- une maison thermiquement performante, équipée de capteurs, panneaux solaires, etc. ;
- à laquelle on accéderait via une route intelligente équipée de capteurs pour analyser son état, chaussée en matériaux bio-sourcés chauffante ou refroidissante afin d’éviter les risques liés au verglas ou à la neige… ;
- avec un jardin mettant en scène des technologies d’analyse d’image, boîte aux lettres intelligente… ;
- un système intelligent dans la maison afin de gérer l’ensemble des objets connectés, faciliter la gestion (lumière, volets, fenêtres, électroménager, thermostat…) ;
- des objets innovants et domotique performante (VR dans le salon, matelas intelligent dans la chambre, cuisine intelligente pouvant suggérer recettes et liste de courses en fonction des ingrédients disponibles, salle de bain connectée pour suivi santé…) ;
- et un garage, laboratoire d’idées hébergeant chercheurs et projets d’IA !
Le projet était très ambitieux et s’appuyait notamment sur la possibilité de construire un bâtiment dédié sur un terrain de Sophia Antipolis.
2.Une Maison de l’Intelligence Artificielle… façon MIA !
La seconde version était « plus modeste » mais non moins ambitieuse… Elle imaginait un lieu accueillant, exploitant au maximum la surface disponible et surtout permettant de traiter le sujet de l’Intelligence Artificielle de plusieurs manières (démonstrations, activités pédagogiques, conférences…) et pas uniquement centré sur les aspects d’usage… Un espace divisé en plusieurs zones dédiées, qu’il fallait encore définir précisément !
- La première faisait consensus : il s’agissait de créer un espace de démonstration qui servirait à exposer différentes innovations s’appuyant par exemple sur les objets connectés ou des applications utilisant l’IA pour de la prévision ou de l’aide à la décision. On pourrait également y collecter et y valoriser les données collectées par le Département et pouvant être présentées au public.
- La seconde envisageait de mettre en place un espace dédié à la recherche en Intelligence Artificielle, qui pourrait être utilisé par différents laboratoires ou bien accueillir des étudiants d’universités et écoles travaillant dans l’IA.
- Il était également question de monter un « Lab » où pourraient venir travailler, sous forme d’ateliers, différents publics souhaitant agir dans ce domaine, ainsi qu’un espace d’hébergement pour des start-ups du territoire qui auraient été sélectionnées dans le cadre d’appels à projets ou concours, en lien avec l’Incubateur Paca-Est.
- Enfin, on parlait aussi d’aménager un endroit qui pourrait accueillir des conférences et évènements divers comme des hackatons…Tout ça semble familier non ? La preuve en est que le résultat final n’est pas si éloigné de cette deuxième version de l’idée de départ !
Toutefois, à ce stade embryonnaire, Université Côte d’Azur, la Communauté d’Agglomération de Sophia Antipolis et la Chambre de Commerce et d’Industrie Nice Côte d’Azur ne faisaient pas encore partie de l’aventure mais des contacts ne tardèrent pas à s’établir pour mesurer leur intérêt dans le projet !
Une autre idée germait également : pour mieux concevoir comment faire fonctionner cet espace dans la dynamique fluide d’un écosystème IA fédéré, il serait peut-être intéressant de se pencher sur le fonctionnement d’un endroit réputé pour être devenu en très peu de temps un véritable hub de l’Intelligence Artificielle… Montréal ! Une ville qui rassemblait dans un même complexe immobilier le Mila, Institut des algorithmes d’apprentissage de Montréal fondé par Yoshua Bengio, l’un des pères du deep learning, IVADO, l’institut de valorisation des données et Element AI, start-up co-fondée par Yoshua Bengio là encore, proposant des solutions en IA et accompagnant les entreprises dans l’amélioration de leur efficacité, leur sécurité et leur agilité.
Alors pourquoi ne pas organiser un voyage d’études sur place ?
Retrouvez-nous la prochaine fois pour découvrir comment le hub outre-Atlantique canadien a accéléré et modifié l’avenir du projet de la MIA !